lundi 29 décembre 2014

Onboarding : Ce n'est pas que de l'intégration !

 

Onboarding : Bienvenue à bord. Dans cette courte phrase, se cache de nombreuses façons d'accueillir les personnes et de les intégrer à votre groupe. En ces périodes de fêtes, on se rend compte que les portes nous sont de plus en plus fermées. Il fut un temps où les portes de nos foyers étaient ouvertes : je me souviens de mes parents qui partaient de chez eux, en oubliant de fermer leur porte à clé ! Je me souviens également que nous laissions toujours une assiette en plus pour le cas où une personne passerait à l'improviste.

 

Or, si l'on accueille un nouvel arrivant, c'est que nous voulons l'intégrer à notre "communauté" (le mot étant ici pris au sens "ayant un intérêt commun"). Cependant, la personne que vous accueillez aura-t-elle envie de s'intégrer ?

 

C'est là que la notion d'Onboarding est différente de celle de l'Intégration : si vous avez juste ouvert la porte à votre "invité", en le laissant se débrouiller une fois à l'intérieur, il ne s'intègrera pas ! Il restera juste un invité. Il faut donc débloquer la situation : si vous demandez à une personne de venir à une fête, vous lui direz qui sera présent et quelle type d'ambiance vous comptez programmer.

De la même manière, avant d'intégrer un nouveau collaborateur, vous l'attirerez en lui communiquant vos valeurs, vos références et vos projets. Vous le rassurerez en l'accompagnant dans la découverte de votre entreprise, en lui montrant que ce que vous lui avez promis est bien réel ! Enfin, vous lui montrerez votre courage en lui donnant votre confiance dans la plus-value qu'il pourra apporter au sein de l'entreprise.

L'Onboarding est le processus qui permet d'optimiser l'Intégration d'un nouvel arrivant. Car n'oubliez pas : le processus d'intégration commence AVANT l'intégration... et se termine... comme dans les histoires d'Amour !





lundi 22 décembre 2014

Emb(a)uches de Noël !


Bon, ok ! le jeu de mots est facile, surtout en cette veille de fêtes de fin d'année. Le sujet n'en reste pas moins difficile, surtout pour toutes ces personnes qui sont sans emploi et qui ne connaissent pas les codes pour arriver en entretien, pour le passer... et pour le réussir !

Je ne vais pas ici donner des conseils aux "demandeurs d'emploi" (selon la dénomination de Pôle Emploi). Beaucoup d'autres consultants et conseillers le font mieux que moi. Je tiens tout de même à adresser un coup de gueule à ces recruteurs qui n'ont jamais connu le chômage (tant mieux pour eux, d'ailleurs) et qui ne mettent pas un peu d'empathie dans les entretiens qu'ils dirigent. La trêve des confiseurs étant pour plus tard, laissez-moi vous exprimer trois choses :


Les entretiens de recrutement ont changé !


Oui, l'entretien n'est plus dirigé par le recruteur ! C'est un échange, dans lesquels on peut (on doit) tout se dire : comprendre que le candidat a vécu un an de chômage ou qu'il a subi des événements qui l'ont marqués (cancer, mort d'un proche, burnout...). Alors certes, un recruteur n'est pas un psychologue, ni un psychiatre ! A chacun son métier ! Mais n'en oubliez pas de rester humain !

En outre, vous ne conduisez plus vraiment les entretiens : il s'agit d'un échange durant lequel vous devrez, vous aussi, séduire votre interlocuteur. En effet, pour attirer vos futurs collaborateurs, il faudra à la fois séduire sans mentir ! Surtout si vous souhaitez que vos candidats aient envie de s'engager sur le long terme !

Enfin, pensez au fait que, si vous avez plusieurs candidats, ceux-ci passent aussi peut-être plusieurs entretiens, surtout si vous ne les avez pas convaincus !



Vous donnez une mauvaise image de votre entreprise !


Imaginez la situation ubuesque d'un recruteur qui recrute un recruteur :

- Donnez-moi vos 3 qualités et 3 défauts.
- Euh... mais, si vous êtes un bon recruteur, je suis sûr que vous les avez déjà repérées !

Le nombre de commentaires sur l'incompétence présumée des chargés ou responsables de recrutement est impressionnant. Recruteurs, n'allez pas sur le blog de Keljob, de l'APEC... En tout cas, ne regardez surtout pas les commentaires des candidats ! C'est horrifiant !

D'ailleurs, je constate que, même sur mon blog, les seuls commentaires laissés, le sont suite à cet article sur l'Expérience candidat ! Etonnant non ?! Pour peu que ceux-ci commencent à citer les entreprises et les expériences vécues... Heureusement, certains avaient lu cet article sur le personal branding !


Les cordonniers sont les plus mal chaussés !

Vous n'imaginez même pas à quel point les codes ne sont pas les mêmes, selon l'entreprise dans laquelle vous allez jouer votre avenir (professionnel). S'il est difficile pour un candidat X de s'y retrouver, ce n'est pas mieux pour un recruteur ! Pour peu que vous ayez une réponse du type "si vous n'avez pas de nos nouvelles au bout de 3 semaines...", vous risquez de recevoir une réponse négative envoyé par... un robot ! Ben oui ! Vous n'avez pas réussi à mettre les bons mots-clés et votre CV passe à la trappe !

Vous vous rendrez alors compte que c'est bien d'avoir à faire à un être humain qui vous répond, même si c'est négatif ! Et ce, même si pour vous entendre dire que, "la définition du poste ayant changé, vous ne correspondez plus à ce que nous recherchons" (sic).


lundi 15 décembre 2014

Le X factor de telle entreprise n'est peut-être pas VOTRE super héros !



Il n'est pas toujours évident, pour un recruteur, de découvrir un super-héros. Car il se cache, il n'a pas besoin de dévoiler son identité, ni qu'on la découvre ! Halte-là aux personnes présentant un profil avec plus de 20 ans d'expérience, avec un diplôme niveau Bac+12 et demandant un salaire au SMIC ! CELA N'EXISTE PAS ! Et, quand bien même il existerait, serait-il VOTRE Super-héros ?

Certes, posséder les compétences et les connaissances nécessaires aux tâches à accomplir est une condition nécessaire, mais elle n'est pas suffisante. Alors, le savoir-être serait-il plus important que le savoir-faire ? Si j'ai toujours tendance à le penser, il ne faut pas oublier que votre collaborateur grandira que si vous cultivez le sol dans lequel VOUS le ferez grandir.

En ce sens, vous ferez de votre employé un futur super-héros si :
  • Il possède des connaissances et des compétences propres à effectuer les tâches nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise.
  • Vous le mettez dans les meilleures conditions pour qu'il puisse effectuer ces tâches en lui permettant de s'engager dans l'entreprise.

lundi 8 décembre 2014

Impact du Onboarding dans l'entreprise : une vision à définir.


Loin de moi l'idée d'être violent dans l'entreprise. Pourtant, à y réfléchir, l'entreprise est parfois source de violence : elle doit écraser la concurrence pour se placer comme leader du marché... pour continuer d'exister... ou survivre ! Pourtant, les RH ne fonctionnent pas de cette manière.

Je m'explique : je rencontre souvent des acteurs RH qui partagent facilement leurs pratiques. Certes, je me doute qu'ils en gardent sous le pied : certaines informations de leur entreprise ne peuvent être révélées ou sont spécifiques à chaque organisation. Cependant, ce qui m'inspire le plus chez ces personnes, c'est la VISION et l'IMPACT !

Pas une vision à court terme, une vision travaillée pour toutes les strates de l'entreprise ! Une vision qui va transformer l'entreprise et les hommes qui la composent ! Une vision qui aura un impact durable sur les personnes (en tant qu'êtres humains) et sur les produits qu'ils proposeront.

Or, cette vision ne se construit pas rapidement. De ce point de vue, le storytelling met du temps à se mettre en place. Mais cela en vaut la peine ! Non seulement les salariés ont plaisir à travailler, mais ils s'y impliquent, ils s'y engagent.

Le Onboarding participe à cet aspect des Ressources Humaines : Quoi de mieux pour détecter, attirer et fidéliser des acteurs impliqués et engagés ? Il paraît que les entreprises qui fonctionnent le mieux sont celles dont les RH proposent des solutions ayant véritablement un impact pour l'organisation.

A nous de jouer !




lundi 1 décembre 2014

Le courage est-il la prochaine innovation managériale ?


Selon un sondage de BVA pour le Parisien du 24 octobre 2014, "78% des Français jugent que les politiques manquent de courage". Je suis resté scotché devant ce chiffre : non pas que les politiques n'ont pas de courage, mais que les citoyens voudraient qu'ils en aient !

Vous le savez, j'aime transposer les situations de la vie quotidienne dans l'entreprise. Précédemment, je vous avais raconté l'analogie entre une histoire d'amour avant une autre personne... et avec une entreprise. Dans cet article, j'aimerais transposer notre situation politique actuelle aux difficultés que rencontrent les entreprises. Les exemples sont nombreux (et j'espère que vous pourrez y apporter votre pierre !) et je vous propose de le regarder sous le prisme du recrutement.

Car, il en faut du courage, pour recruter ! Après avoir mis en place votre marque employeur pour mettre en avant les valeurs de votre entreprise et attirer les talents (quand vous avez réussi à convaincre votre DG ou responsable que votre démarche permettra un ROI), vous recrutez enfin ! Mais vous recrutez qui ? Un jeune qui sera sorti de l'école sans quasiment aucune réelle expérience ? Un senior qui n'aura que quelques années à tenir avant la retraite ? Une femme jeune mariée sans enfant ? Une personne reconvertie qui sera assez expérimentée dans la vie, mais pas assez dans le nouveau métier que vous lui proposez ? Un clone qui viendra de la même école que vous ? Quelqu'un que vous chassez (ou faites chasser) et qui vous coûtera cher ?

Derrière ces questions fortement provocatrices se cache le sentiment personnel du recruteur. Or, celui-ci n'est pas seul : il est tributaire de la politique de l'entreprise, du manager avec lequel il est sensé définir le bon profil et les différentes procédures internes. Bref, il en faut, du courage, pour trouver le bon profil !


Car si le mouton à cinq pattes existe dans la réalité, on peut imaginer qu'il est le fruit de modifications génétiques (provoquées ou fortuites). Loin de moi l'idée de vouloir "trans-former" les nouveaux collaborateurs qui intègrent l'entreprise, mais plutôt de les "former". Or, pour former, il faut que l'entreprise apprenne à donner sa confiance à l'intégré. Prendre le risque de faire confiance, il en faut du courage pour faire cela, non ? Je vous renvoie, pour complément, à cet article (et voici la vidéo, mise en ligne par Hub Institute) relatant l'intervention de Clara GAYMARD, présidente de General Electric France, sur le rôle de la confiance dans les RH.

Donner sa confiance ? Former ses futurs collaborateurs ? Prendre le risque de se tromper ? En voilà, des décisions fortes ! Et il en faudra, du courage, pour les prendre ! En RH... ou ailleurs !